Longue de 12 km, la Touvre prend sa source à quelques kilomètres en amont de Magnac et rejoint la Charente à deux kilomètres en amont d'Angoulême.
Phénomène assez rare, la Touvre naît d'une résurgence. Elle sort de terre de façon abrupte, ses eaux provenant du Bandiat, de la Tardoire principalement, par voie souterraine. En terme de débit, la Touvre constitue la deuxième résurgence de France. D'un niveau d'eau régulier tout au long de l'année (entre 10 et 15 m3/seconde), la Touvre présente une température plutôt fraîche (en moyenne : 12-14°). Cette température relativement basse lui permet de conserver une eau nettement plus limpide que la moyenne des rivières charentaises.
Les affluents principaux sont tous sans intérêt pour le canoë-kayak. L’Échelle conflue aux sources, le ruisseau de Viville, (rive droite vers le moulin neuf, la Font noire rive gauche vers Pontouvre, le ruisseau de Lunesse rive gauche, vers la mairie du Gond. La Touvre traverse les agglomérations de Touvre, Magnac, Ruelle, Gond-Pontouvre avant de se jeter dans la Charente au Gond Pontouvre, en amont d’Angoulême. Les nombreuses îles partagent le lit en de multiples bras. La partie supérieure (entre Magnac et Ruelle) ne permet pas une navigation continue car une pisciculture à Magnac, puis la DCN à Ruelle barrent totalement le passage. En revanche, sa partie inférieure offre au kayakiste un parcours splendide et ludique. Serpentant à travers un environnement plutôt urbain, la Touvre est un lieu de détente et de calme, champêtre, aux paysages variés, bordés de petits jardins, de moulins, d’aulnes (en partie menacés par une maladie), et aussi de frênes, peupliers et saules. Elle abrite une flore abondante, et une faune où se remarquent les nombreux canards colvert, et des quantités de cygnes. Ses truites sont appréciées des pêcheurs, entre autres des pêcheurs sportifs à la mouche qui peuvent en parcourir le lit à pied.
En générale peu profonde, la Touvre offre au pagayeur une courant régulier qui lui permet de naviguer sans peine. On y trouve également quelques barages (papeteries, piscicultures) dont le franchissement est facilité par des glissières artificielles (photo ci-contre).
A l'exception de quelques planiols, la Touvre court tranquillement à travers de nombreux ilots, segmentés par des petits bras où l'on s'aventure avec plaisir et une certaine intimité. Attention toutefois, certains endroits, nottament à l'approche des moulins ou barrages peuvent se révéler dangereux pour un pagayeur non expérimenté.